Une rubrique nécro sur le site de Let’s Get Buzy, c’est bien une première vous me direz, mais là désolé on va pas le rater le Bob. Car il n’y aura sans nul doute jamais eu de Jean-Jacques Perrey sans Bob, de Kraftwerk sans Bob (quoique...), par contre peu être que sans Bob on aurait pas eu David Guetta... Alors respect comme disent les jeunes.

Et en plus il avait une tête rigolote.

La popularisation du Synthétiseur Moog commence notamment, en 1968 avec l’enregistrement du devenu célèbre "Switched on Bach ", un album de reprise de Bach interprété sur cet étrange et futuriste instrument. Il est enregistré par Walter Carlos, qui deviendra plus tard Wendy Carlos (intéressant, et c’est pas rock’n’roll la musique électronique ?). Devenu une femme elle adapte Beethoven et Rossini au synthétiseur pour la bande originale d’Orange mécanique, puis Shinning ...

Ce n’est que le début de la surexploitation du Moog, c’est pas forcement le meilleur synthétiseur (les Oberheim, PPG, Prophet Roland, Korg et autres lui ont été bien souvent supérieurs en musicalité et technicité), mais le côté ultra simple, robuste et "légendaire" (dans le sens pas toujours avantageux du moustachu qui tripe sur sa moto "légendaire" mais qui avance pas et qui fait un max de bruit) du Mini-Moog en a fait un légende.

Personnellement, je pense que la bouille de Robert, bonhomie et l’orthographe de son nom de famille (qui ressemble en lui-même à un bruit de Moog, la classe !) y sont pour beaucoup à la réputation de ses instruments.

Je dis bien ses instruments, car on dit un Moog et non le Moog (s’il ne devait n’en avoir qu’un ça serait sans doute le Mini-Moog), mais il y en a eu plein avant la déconfiture de son entreprise devant l’émergence du tout numérique que l’on connait depuis les années 90 :

On lui doit notamment le Liberation, le Memorymoog, le Micromoog, le Minimoog, le Minitmoog, les Modular Moogs, le Multimoog, le Musonics Sonic V, le Opus-3, le Polymoog, le Prodigy (tiens donc), le Taurus ...

Aujourd’hui on peut avoir un Moog virtuel sur n’importe quel ordi, mais on a pas la joie de l’accorder toutes les heures (le Mini-Moog chauffait pas mal, d’où un désaccord de ses oscillateurs dans le temps), les clac-clac de ses commutateurs ... afin c’est bien joli tout ça, mais les vrais Moog sont aujourd’hui réservé à l’élite capitaliste vu la surenchère et la speculation sur ce type de machines.

Plus d’infos sur Bob & ses amis à boutons -> http://www.synthmuseum.com/moog